365 jours d’activisme pour lutter contre les VBG
Les exigences sociales ont fait naître des déséquilibres inégalitaires qui défavorisent considérablement les femmes par rapport aux hommes. La notion de genre est généralement évoquée pour expliquer ce déséquilibre. Le genre est défini comme l’ensemble des rôles, responsabilités et tâches que la société a attribué aux femmes et hommes. Le genre renvoie à une lecture des rapports sociaux entre les hommes et les femmes contrairement au sexe qui est biologique et donc indépendant de la volonté ou du contrôle humain ; Les rapports de genre ont eu pour principale conséquence la prolifération des violences basées sur le genre (VBG). Les violences basées sur le genre désignent selon l’ONU « Tout acte de violence dirigé contre les femmes du fait de leur sexe, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physique, sexuelles ou psychologiques y compris la menace de tels actes ou au contraire la privation arbitraire de liberté que ce soit dans la vie publique ou privée ». En clair ces actes ne sont dirigés contre cette personne qu’en raison de son appartenance à un groupe ou à un type d’individu ; 06 formes de VBG sont dénombrées à savoir le viol, l’agression sexuelle, le mariage forcé, la violence physique, la violence morale, le déni de ressources de services ou d’opportunités.
Les violences faites aux femmes de plus en plus grandissantes dans notre société, sont manifestées par un nombre important de féminicides enregistrés en 2023, des faits qui suscitent des craintes chez tous les acteurs sociaux en générale et chez les femmes en particulier car principales victimes de ces actes ;
Au Cameroun, pour le compte de l’année 2023, l’on a recensé entre janvier et novembre près de 60 cas de femmes tuées dans toutes les dix régions avec le constat selon lequel, 56,4% des femmes Camerounaises dans l’ensemble ont subi au moins une fois au sein d’une union des violences. Parmi ces victimes 48% n’ont jamais recherché de l’aide ; 39% de victimes n’ont jamais parlé des violences subies à un tiers.
WOMED, travaille sans relâche à trouver des solutions concrètes pouvant répondre durablement à ce phénomène. A cet effet des groupes de réflexions sont mis en place spécialement au cours de la période des 16 jours d’activisme et au-delà. C’est dans ce sens qu’une table ronde a été organisée le mercredi 17 janvier 2024 avec pour thème ‘’Synergie et pistes innovantes pour la réduction des VBG : passer à l’action’’. Cette table ronde a pu réunir des acteurs clés de la chaîne de lutte contre les VBG au Cameroun à savoir les membres du gouvernement, des organismes internationaux, des services de communication, des forces de maintien de l’ordre. Divers avis, solutions et des résolutions pour tenter de réduire ce phénomène ont émané des échanges. Un comité chargé de suivre les résolutions de ces échanges a été mis sur pieds.
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